Homonyme, je crois que le moment est venu de te parler de la vérité fondamentale. Mais avant de continuer, il faut que tu saches qu’il n’existe de vérité immuable que l’illusion. Depuis que la Terre, notre Mère nourricière tourne, Tout tourne. La Nature en s’approfondissant nous a laissé ignorer bien des choses.
C’est en ces termes que mon grand-père maternel a répondu à la question que je venais de lui poser, en ce jour de juin, alors que nous cheminions matinalement en pleine forêt équatoriale de l’Afrique centrale, afin de relever les pièges qu’il avait posé la veille, à savoir : Dis grand-père, nos aïeuls ont-ils toujours vécu ici ?
Après un long silence, mon grand-père poursuivit ainsi, voici donc ce que le père de mon père m’a raconté. Il y a bien longtemps, les nôtres, la grande Famille Bantou menait une vie paisible et harmonieuse, tout là haut, dans la vallée du Haut Nil. L’eau y était abondante, le poisson pullulait dans les cours d’eau, la végétation était dense et la vie luxuriante. Des années et des années passèrent, les cycles du soleil et des pluies se succédaient normalement. Puis un jour, les pluies ont commencées à se faire rares, comme si Mère Nature était devenue folle. Notre peuple qui s’était agrandi en nombre, malgré sa solide structure, a commencé à manquer du nécessaire vital, étant donné que très rapidement, la nature évoluait de la forêt à la savane.
Nos aïeuls tinrent alors un grand conseil au pied de l’arbre à palabres, et décidèrent à l’unanimité d’aller chercher ailleurs, une vie meilleure. On forma différents groupes au sein des quels se retrouvaient toute la structure de la société Bantoue afin de multiplier les chances de survie de notre société. Certains partirent vers l’ouest et d’autres vers le sud. On raconte encore de ce côté du fleuve Sanaga (fleuve du centre du Cameroun actuel, qui prend ses sources dans les hauts plateaux de l’Adamaoua) que certains de nos frères sont allés jusqu’à atteindre les terres de l’union sud Africaine (actuel République Sud-Africaine). En particulier notre frère Soulouk (ce qui veut dire fourmi en Bassa et se serait transformé en Zoulou, sous entendu "peuple du ciel", caractérisque des fourmis mâles qui se dotent d'ailes à certaines périodes de l'année dans le but de s'envoler à la recherche de nouvelles colonies) dont les récits des différentes épopées de ses descendants nous sont parvenus. Mais cette migration ne fut pas de tout repos, car nous étions considérés comme des envahisseurs.
J’avais occulté cette histoire et bien d’autres encore de ma mémoire, jusqu’à ce que lors d’une brocante, je tombe sur un vieux livre de R. et M. Cornevin relatant l’histoire de l’Afrique des origines à la deuxième guerre mondiale. Certains faits relatés dans ce livre, sont venus corroborer les dire de mon grand-père.
Ce site a pour but de mieux faire connaître ce peuple millénaire qu’est les bantous. Avant de continuer , je tiens à préciser que les africains Noirs Actuels sont presque tous des descendants des Bantous, à quelques exceptions près. Ces exceptions sont : Les pygmées, les Hottentots, les Bochimans.